Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ce que je crois...
Archives
23 mai 2008

Pas encore suffisant !

Je crois que je me suis un peu précipité en écrivant mon billet d'hier sur l'affaire des marins pêcheurs.

Je pensais bien naïvement que cette affaire était close, que l'aide inacceptable étant promise tout allait rentrer dans l'ordre, que les manifestants allaient cesser de manifester et que les pêcheurs allaient enfin pêcher.

Que nenni ! Les représentants syndicaux, qui ont négocié avec le ministre Barnier, appelaient à la reprise du travail, mais les pêcheurs eux-mêmes ne l'entendent pas de cette oreille et exigent "le gas oil à 0,40 € à la pompe" avant toute interruption de leur "action revendicative".

Ben voyons ! Comme je l'expliquais hier, l'état n'a strictement aucun pouvoir sur le prix de ce carburant particulier, entièrement détaxé. Appliquer cette revendication, ce serait donc tout bonnement en revenir à la pratique des prix administrés heureusement abandonnée depuis longtemps en France, celle qui faisait les beaux jours des économies du bloc soviétique. Quand je parlais de collectivisme ! Tout se tient...

Apporter des aides directes sur des fonds publics, c'est déjà plus que discutable, mais les usages dans ce pays sont ainsi faits, et il sera bien difficile de faire entrer dans les consciences que l'économie dirigée est une hérésie, et la source même des maux qu'elle prétend combattre. Apporter de telles aides à une profession en particulier, toujours sur les fonds publics et donc en utilisant la fiscalité supportée par l'ensemble de l'activité économique, ça devient du corporatisme d'état. Le faire en imposant un prix de vente à des distributeurs qui sont par nature de libres entrepreneurs, c'est de la dictature !..

Sans compter que dans le cadre des institutions européennes, dont nous profitons tous par ailleurs, pêcheurs inclus, de telles aides sont des entraves inacceptables à la concurrence. Que diraient nos braves marins pêcheurs bretons si l'état espagnol subventionnait ses propres navires pour qu'ils puissent à moindre frais venir pêcher le cabillaud au large de Belle Ile en Mer, même dans le cadre strict des quotas qu'ils décrient ? C'est pourtant ça qu'ils viennent d'obtenir de l'état français, et qu'ils ne trouvent pas encore suffisant...

Mais il y a pire encore ! On savait depuis plusieurs jours que des commandos de marins grévistes bloquaient par la force des dépôts de carburant, asphyxiant ainsi la distribution de produits pétroliers dans des régions entières, et pas seulement le carburant des bateaux. On savait aussi que d'autres bloquaient les accès aux ports, par la force toujours. Voilà qu'on nous montre hier en plein journal télévisé, sans aucun commentaire de fond (c'est peut-être ça qu'on appelle l'impartialité dans les milieux journalistiques), un commando de "grévistes en colère" mettant à sac le rayon poissonnerie d'un supermarché pour en retirer les produits d'importation et les distribuer aux automobilistes qui passaient par là...

C'est ce qu'on a pris l'habitude d'appeler une "action syndicale". Moi, j'appelle ça par son nom : un hold up en bande organisée. Et je ne comprends absolument pas pourquoi personne ne bouge ! Imaginons simplement qu'un quidam lambda entre dans une poissonnerie, braque le poissonnier, et fasse main basse sur une partie de la marchandise. Alertés par le voisinage, il ne fait aucun doute que les policiers du coin surgiraient pour se saisir du cambrioleur et qu'il serait poursuivi puis condamné pour cette action délictueuse. Et ce serait tout à fait normal, la mission première de l'état étant de garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens.

Ici, rien de tout ça ! On regarde faire. On ne bouge surtout pas. Dans ces circonstances particulières, la mission de l'état n'est-elle plus de garantir la sécurité des biens et des personnes ? Sous prétexte de "revendication syndicale", ou simplement de manifestation, est-on dans son bon droit en prenant des otages (dans le cas des dépôts de carburants) et en dévalisant d'honnêtes commerçants (dans le cas du supermarché) ? N'est-on plus dans un état de droit dès qu'une catégorie de citoyens se plaint de son sort ? Il faut le croire, et c'est tout simplement lamentable. Un jour peut-être, un gréviste illuminé prendra-t-il le ministre en otage et le pendra-t-il haut et court en criant ses revendications. Ce serait une "action revendicative" là-aussi, surtout pas un assassinat, et peut-être faudra-t-il surtout là-encore ne rien faire ? J'ai déjà dénoncé vivement les (ex)actions syndicales dans un billet ancien. Rien n'a changé depuis, ni dans mon esprit ni malheureusement dans les faits...

Ca s'apparente à ce que le général De Gaulle appelait en son temps "la chienlit". Ca pourrait s'appeller tout simplement l'anarchie.

Publicité
Commentaires
R
Concernant les mineurs, vous ne dites pas autre chose que moi. Je n'ai pas parlé d'eux au sujet de l'aspect culturel des choses, mais uniquement comme un exemple parmi d'autres de ces professions qui disparaissent avec l'évolution de la société.<br /> <br /> Pour en revenir aux pêcheurs, et même sans évoquer le côté culturel, qui je le répète avec vous a son importance, je suis totalement d'accord pour dire "qu'il vaut mieux tenter de les conserver", ou plus exactement faire en sorte qu'ils continuent d'exister, ce qui est déjà une différence. D'abord pour eux, qui sont très attachés à leur profession, mais aussi pour l'économie. Par quoi remplacerons-nous cette activité dans l'optique de la lutte contre le chômage ? Je dis simplement que si leur profession n'est plus viable, il n'y a aucune raison que la collectivité la maintienne en vie artificiellement à coups de subventions.<br /> <br /> Sur les aides financières directes, je crois qu'on n'arrivera pas à se mettre d'accord. Manifestement, cette idée ne vous gêne absolument pas, alors que je considère pour ma part qu'elles sont à proscrire dans tous les cas de figure et dans tous les domaines. Il faut faire en sorte que l'économie s'auto-alimente, sans recours à l'aide publique. Et quand ce n'est pas possible pour une activité donnée, ça signifie que cette activité n'est pas viable, et il faut se résigner à la voir disparaître. Le principe de redistribution des richesses produites, qui consiste à prendre du côté prospère pour donner du côté moribond, ou si vous préférez à "prendre aux riches pour donner aux pauvres", aboutit à un système d'assistanat où les aidants sont sclérosés par les prélèvements et où les aidés ne s'en sortent pas malgré tout. C'est ce que nous vivons depuis des décennies, et c'est de çà qu'il est urgent de sortir !<br /> <br /> Les droits de douane dont je parle au niveau européen, et pour ce qui est du poisson, n'ont pas vocation à être redistribués aux pêcheurs. Ils ne sont justifiés que pour compenser la concurrence déloyale des pays à bas coûts, et pour permettre aux pêcheurs d'exercer leur activité dans des conditions économiques nomales.<br /> <br /> C'est justement toute la différence entre une économie administrée et une économie libérale. Je maintiens que la seconde est beaucoup plus respectueuse de l'individu et des libertés. Mais je conçois parfaitement que vous puissiez penser le contraire, et je respecte votre opinion, sans toutefois la partager...
M
Bonjour,<br /> <br /> Je vois que nous ne sommes finalement pas si éloigné.<br /> <br /> Je voudrai juste revenir sur un point. Il me semble fondamental de considérer que la pêche est une activité culturelle qui est liée à notre histoire. Les pêcheurs font parties, en France, de notre paysage. Nous nous attendons à les voir lorsque nous allons à Boulogne, à Port-la-Nouvelle ou sur les côtes bretonnes. Nos pêcheurs ont été, par le passé, des aventuriers et des explorateurs. Ils ont été parmi les premiers à s'aventurer sur les grands bancs de Terre-Neuve au XVIIe siècle, et ont permis le démarrage de la colonisation du Canada. Cette activité forte était liée bien sûr à l'importante consommation de poisson liée au catholicisme. Cependant, cela reste très ancrée: dans mon lycée difficile peuplé à 95% de non-chrétiens, le chef de la cantine fait toujours du poisson le vendredi, et jamais un autre jour. La comparaison que vous faites avec les mineurs est décalée à mon avis, car cette activité n'a commencé réellement en France qu'au XVIIIe siècle à grande échelle et n'a jamais eu une image positive, autant chez les mineurs que dans le reste de la population. De plus, les mineurs ont disparu aussi à cause des bas coûts des travailleurs du Sud qui continuent à extraire le charbon et le fer dont nos économies sont friandes.<br /> <br /> Bon, je ne suis pas sûr qu'il faille maintenir à tout prix l'existence de pêcheurs dans nos ports. Je reste cependant persuadé qu'il vaut mieux tenter de les conserver, car ils sont contrôlables et devraient permettre de sauver, je l'espère, la ressource.<br /> <br /> Pour ce qui est de l'aide financière directe, quand je parlais d'impôts, j'aurai tout aussi pu évoquer l'idée de prélèvement. En effet, pourquoi ne pas réaffecter les taxes prélevés sur les imports pour rééquilibrer les choses? Encore faudrait-il que l'UE ne s'en serve pas pour autre chose dès que le besoin s'en ferait ressentir...
R
Merci Mathieu pour ce commentaire qui force à réfléchir. Je vais essayer de le faire, et de vous répondre point par point.<br /> <br /> D'abord, dire que l'économie libérale serait totalement incapable de répondre à ces questions présuppose que c'est l'économie (tout court) qui pourrait y répondre. Je ne le crois pas : c'est la politique qui le peut. Le fonctionnement de l'économie n'est que le résultat des politiques qui sont menées. Aux politiques de prendre les mesures qui permettront à l'économie de fonctionner normalement. Et je n'ai surtout pas dit que le politique devait piloter l'économie (ça, c'est du collectivisme), mais qu'il devait instituer et garantir le cadre dans lequel elle pouvait prospérer librement (et ça, c'est l'un des rôles naturels de l'état dans une société libérale).<br /> <br /> Ensuite, dire que si la pêche n'est définitivement plus rentable, les marins pêcheurs devront se reconvertir est une lapalissade. On peut le regretter, mais il en a été de même des mineurs de fond, pour ne citer qu'eux, et je ne vois là que la marche normale de l'évolution de l'activité humaine. Maintenir sous perfusion des entreprises qui n'ont plus le marché propre à assurer leur subsistance est une hérésie non seulement économique mais sociale, et c'est un comportement politique irresponsable. Nous n'en sommes pas encore là en ce qui concerne la pêche au large pour des raisons que je vais évoquer plus loin. Mais si c'était le cas, il ne faudrait que le dire franchement aux intéressés, sans les leurrer en les subventionnant artificiellement avec les impôts des autres citoyens, tout en sachant qu'ils disparaîtront quand même au bout du bout.<br /> <br /> Les prix élevés du poisson sur les étals a sans doute des causes multiples. Pour les importations extra-communautaires, il y a en effet le coût du transport, mais vous avez raison de dire que c'est peu important au final. Viennent ensuite les différents intermédiaires et leurs marges cumulatives. Il semble évident que cette chaîne trop longue d'intervenants est en grande partie responsable du prix de vente final, lui même sans commune mesure avec le prix "à la criée". Il ne faut pas oublier non plus la marge du distributeur, qui doit tenir compte du fort taux de rebuts dans cette catégorie de denrées plus que dans toute autre.<br /> Mais tout ceci n'explique pas les différences de prix entre le poisson importé et celui pêché en Europe. De toute évidence, cette différence réside surtout au niveau du prix payé aux pêcheurs eux-mêmes d'un côté et de l'autre de la planète, différence due au coût dérisoire de la main d'oeuvre dans le Sud.<br /> <br /> Et j'en viens à votre proposition de "deal" au niveau de l'UE. Pour ma part, je considère que la préférence communautaire devrait être une règle constante, et pas seulement pour les poissons pêchés de manière non écologique, mais pour toutes les importations extra-communautaires. L'absence de taxation aux frontières de l'UE des produits issus des pays à bas coût est une forme inacceptable de concurrence déloyale pour les entreprises de l'Union.<br /> <br /> Les droits de douane sont fustigés par l'OMC, mais pourquoi se faire hara kiri, ou s'immoler sur l'autel de l'OMC, qui n'est somme toutes que le bras armé des USA, c'est à dire de notre adversaire le plus virulent, dans la compétition sur les marchés mondiaux ?<br /> <br /> Juste une parenthèse sur l'aspect culturel de la pêche : vous avez raison mais ce n'est qu'un aspect marginal du problème à résoudre. Défendre la culture est important, mais défendre la survie l'est bien plus encore. Et c'est de ça dont nous parlons...<br /> <br /> Pour en revenir au fond du propos, ces droits de douanes que je réclame aux frontières de l'Union ressemblent bien au prime abord à une forme d'économie administrée en effet. Mais c'est en réalité un faux semblant. Une économie administrée est une économie dans laquelle des règles contraignantes sont édictées, voire des subventions accordées, de nature à fausser la concurrence entre les entreprises.<br /> J'y suis farouchement opposé, au nom de cette liberté d'entreprendre que nous, libéraux, défendons bec et ongle et qui est selon nous la condition sine qua non de la bonne santé de l'économie au profit de tous. A l'intérieur d'une sphère économique, qui n'est plus strictement nationale en ce qui nous concerne mais qui est européenne, de tels agissements sont donc totalement à proscrire selon moi.<br /> Mais dans la philosophie libérale, l'état a la mission strictement limitative de garantir la liberté (et donc la propritété individuelle) mais aussi la sécurité des citoyens. Garantir la sécurité des entreprises ne consiste-t-il pas notamment à veiller au respect des règles de concurrence, et donc à éradiquer les pratiques de concurrence déloyale ? Et l'importation de produits à partir de pays où les coûts de main d'oeuvre sont ridiculement bas n'est-il pas de la concurrence déloyale pour nos entreprises nationales ?<br /> Je prétends donc que la mise en oeuvre de la préférence communautaire relève de la mission naturelle des instances de l'Union.<br /> <br /> Les conséquence que vous évoquez maintenant :<br /> <br /> - Poisson cher : quoi de plus normal pour une denrée qui se raréfie ? Il faut cesser de faire croire aux gens que l'état est là pour gommer les effets de l'inévitable (autre exemple, mais lié à ce dont nous parlons : la hausse des prix des produits pétroliers).<br /> <br /> - Argent des impôts : à quel niveau ? C'est le produit, redevenu normal, de leur activité de marins pêcheurs qui leur permettra de moderniser et d'optimiser leur flotte. Eventuellement, vues les mauvaises habitudes, avec des aides fiscales, mais personnellement je suis contre.<br /> <br /> - Gêner les pêcheurs du Sud : c'est la compétition naturelle, que l'on appelle aussi la concurrence. Où est le problème ? Les pêcheurs européens (je n'ai pas dit les pays européens) ne sont pas plus riches que les pêcheurs du Sud. Au nom de quelle doctrine néo coloniale devrions-nous leur faire l'aumône, en "grands frères" que nous serions ?<br /> <br /> Je crois que ma position n'est finalement pas très éloignée de la vôtre. A ceci près que vous admettez, au contraire de moi, les aides financières directes que je réprouve avec force.<br /> <br /> A bientôt.
M
Bonjour,<br /> <br /> La crise qui secoue en ce moment la pêche pose cependant de vraies questions auxquelles l'économie libérale me semble totalement incapable de répondre.<br /> <br /> Les pêcheurs sont confrontés à deux problèmes fondamentaux qui se cumulent et expliquent le mécontentement:<br /> 1) Ils doivent supporter une hausse des carburants qui touche par ailleurs l'ensemble des acteurs de l'économie.<br /> 2) Ils vendent du poisson à des prix dérisoires par rapport à leurs coûts de production.<br /> Si on suit l'argumentaire du marché, ces personnes sont vouées à la disparition, car ils ne sont pas suffisamment compétitifs et ils n'ont pas les moyens d'innover. Ce raisonnement semble finalement très cohérent, et j'invite alors les marins-pêcheurs à préparer leurs reconversions.<br /> <br /> Cependant, en tant que consommateur lambda, je constate deux autres phénomènes:<br /> 1) Le poisson est de plus en plus cher dans les points de vente, que ce soit chez les poissonniers indépendants ou les supermarchés.<br /> 2) Ce poisson vient souvent de pêcheurs étrangers, d'Afrique ou de l'Océan Indien, voire des zones proches des Amériques.<br /> Il y a donc bien un problème quelque part, car cela signifie que nos pêcheurs ne parviennent pas à survivre alors que nous payons, de notre côté, des prix de plus en plus élevés pour du poisson qui vient de plus en plus loin.<br /> <br /> Cette situation a été causée par la liberté du marché. En effet, il est moins coûteux d'acheter à longue distance du poisson pêché dans le Sud, à des coûts de main-d'oeuvre dérisoires, et de le transporter ensuite ici. Vu que le coût de transport d'une tonne de marchandise par paquebot coûte 0,40 centimes d'euro le km, on aurait tort de se priver. A cela s'ajoute les diverses marges que prélèvent les intermédiaires et, dans cette histoire, tout le monde se fait avoir. Ce système a en plus le désavantage d'être totalement non-écologique, et de détruire les emplois de nos pêcheurs, qui sont importants autant pour notre économie que pour notre culture. En plus, eux, on contrôle ce qu'ils pêchent, ce qui laisse une possibilité de mieux gérer la ressource halieutique.<br /> <br /> Je condamne totalement les actes désepérés des pêcheurs: il faut toujours respecter le droit tant qu'on n'est pas opprimé.<br /> <br /> Je pense que nous sommes là à un moment fondamental et que l'Union Européenne a l'occasion idéale de proposer un deal intéressant aux pêcheurs européens:<br /> 1) L'UE pourrait garantir aux pêcheurs de l'UE de taxer massivement les poissons importés et pêchés dans des conditions déplorables sans respect de l'environnement. Elle pourrait aussi aider les pêcheurs à renouveler leurs flottes de pêche pour réduire la consommation de carburant.<br /> 2) En échange, les pêcheurs devraient s'engager à respecter les quotas de pêche et à respecter le droit du travail et le droit social.<br /> <br /> Cette politique aurait l'avantage d'éviter d'attendre que le marché ne réagisse à la disparition du poisson en montant les prix et de sauver la pêche européenne qui n'est pas qu'une activité économique mais aussi culturelle, en France, comme en Italie, en Espagne, en Grèce aux Pays-Bas et en Scandinavie.<br /> <br /> Cependant, M. Foulon, j'imagine que vous allez me dire que c'est de l'économie administrée. Je crois que cela s'en rapproche, mais dans les activités alimentaires, il est parfois dangereux de laisser le marché agir seul. Si on l'avait fait en France, notre agriculture serait morte et nous serions dépendants des produits américains au moins depuis les années 1970, ce qui ne veut pas dire que notre agriculture soit formidable, je le concède.<br /> <br /> Trois problèmes semblent pourtant se poser ici:<br /> 1) On risque de payer le poisson cher. J'en suis conscient mais nous avons suffisamment puisé dans la ressource halieutique pour devoir aujourd'hui assumer les conséquences de nos actes.<br /> 2) Cela va nous coûter de l'argent par les impôts. C'est vrai, mais des fois, les impôts servent à des choses utiles.<br /> 3) Nous allons gêner les pêcheurs du Sud. J'ai bien dit que l'UE devrait taxer les poissons pêchés sans respect de la ressource et sans respect des droits de base du travail. Cela devrait pousser les pêcheurs du Sud à innover et à progresser, ce qui créera de la richesse. Sinon, ils se tourneront vers leurs marchés locaux.<br /> <br /> De toute façon, vu que nous sommes les principaux consommateurs en Europe, avec le Japon et la Chine, ils devront bien eux aussi s'adapter.
J
Je pensais bien que vous me répondriez avec les autres "compétitions" sportives.<br /> Et je suis d'ACCORD avec vous sur ce point.<br /> <br /> jf.
Publicité
Catégories
Derniers commentaires
Ce que je crois...
Newsletter
Publicité